- Like a candle in the WIND

Ah la la… Moi qui n’avais de cesse de me vanter continuellement à qui voulait bien l’entendre (et surtout à qui n’avait pas trop le choix) que j’étais vraiment extrêmement physionomiste, que je reconnaissais les gens même des années après les avoir connus ou croisés, que j’étais incollable sur les ressemblances entre telle personne et tel people, je me suis pris un WIND, mais alors un WIND!!!

Mé-mo-rable.

Je vous plante le décor.

Dimanche après-midi.

Le Marais (what else?)

Je suis en repérage pour un job que je dois effectuer le lendemain.

Un poil stressée, un poil sur le qui-vive, un poil… pas dans mon état normal.

Je rentre chez Shine. Coup d’oeil rapide à la fille assise sur la banquette à l’entrée et là, mon coeur se serre, s’accélère.

ELLE est là, devant moi.

C’est Isabel Marant, en chair et en os.

Cheveux assez courts tirés en micro queue de cheval (j’ai envie de dire « comme d’hab »), frange qu’elle cale négligemment derrière l’oreille, un look masculin-féminin qu’elle affectionne tant (pour l’avoir lu et relu dans ses différentes interview): manteau d’homme, foulard, jean droit et, LES high tops Pierre Hardy collector de l’hiver 2007 qui sont en train de me réconcilier avec le port de la basket, prohibé chez moi depuis maintenant pas mal d’années.

Bref, un look simple, sans fioriture et qui pourtant fait indéniablement mouche.

Tout Isabel quoi…

Je l’observe du coin de l’oeil, elle essaye LES escarpins. Une paire de sandales à talons aiguilles, largement ouvertes sur le devant, en cuir vert, de la belgissime Véronique Branquinho. Puis elle les essaye en jaune poussin.

Je me dis qu’elle a vraiment de bons goûts, Isabel…

Là dessus, mon belgissime copain, l’appareil photo en embuscade, me propose de la choper à la sortie de l’échoppe lorsqu’elle aura elle-même fini de shopper. 

Je ne peux qu’acquiescer.

Il sort, l’attend. Elle sort et… la suite vous vous en doutez. 

Lui, confiant: « Vous êtes Isabel Marant? »

Elle, gênée (pour lui?): « Ah non, désolée, pas du tout ».

Lui, (qui ne se démonte pas): « Je peux tout de même prendre votre look en photo? »

Elle, adorable: « Bien sûr! »

Pour ma défense, car je sens qu’il faut que je me justifie votre Honneur, voici une photo d’Isabel publiée sur le site de Vogue.

Il y a quelque chose quand même, non?

Non?

Ok.

Mais le look, j’adore.

Et on est là pour ça non? Montrer des looks qu’on aime?

Donc pas Marant*, ok, mais pas hors-sujet.

Merci.