Les froufrous, les pièces volantées aux couleurs poudrées ou sourdes, je trouve ça très joli sur les autres, ravissant sur cintre, somptueux sur la page glacée d’un magazine.
Sur moi, je n’y arrive pas.
Dieu sait que j’aime les défis et réussir à m’approprier des pièces qui a priori n’ont rien à faire dans mon dressing mais là, j’avoue, je coince totalement.
Je me sens déguisée, trop premier degré, j’ai l’impression d’être trop « romantico girly » et surtout de ne pas me reconnaître stylistiquement parlant.
Oui, rien que ça!
Le problème, c’est que j’en achète quand même, parfois, de ces pièces traîtres qui m’attirent dans leurs filets puis me jettent dans des abîmes de perplexité fashionistique.
Alors je les regarde, toujours sur leur cintre.
J’essaye de les associer mentalement à tous les bas stockés dans mon placard mais rien n’y fait, tout me paraît too much, inadapté et… nul.
Jusqu’au jour où j’ai accepté de voir les choses en face et compris que ce creusage de méninges modesque était complètement vain et inutile.
Ce type de pièce, pour que je puisse le porter et l’assumer, il faut l’acoquiner avec la plus passe-partout et la plus basique des fringues de mon dressing: le bon vieux jean, tout simplement!
Alors bien sûr, le jean doit être le plus cool possible pour casser définitivement le côté trop habillé ou pseudo girly de la pièce en question.
Ici, avec cette tunique en soie rose Virginie Castaway que je trouve splendide mais que je n’avais jamais réussi à porter, je me suis dit qu’un short en jean « home made » gentiment destroy (ok, avec quelques trous) pouvait faire la blague.
Une paire de sandales à franges pour définitivement passer du côté squaw de la force, un collier à plumes blanches Agnès b et le tour est joué.
On n’a pas forcément complètement abandonné le côté doux et frais de la tunique mais un peu de jean et de franges ne lui ont pas fait de mal!
Il a finalement été encore plus simple de m’approprier ce top volanté gris asphalte Zara.
Il m’a tout de suite tapé dans l’oeil et je l’ai acheté tout en restant persuadée que j’étais encore une fois pile dans l’achat de la pièce fantasmée mais pas portable au quotidien.
Que nenni, un bon jean large confortable, une paire de sandales à plateaux pour éviter de trop tasser la silhouette, une pochette à franges qui aide encore une fois à sortir de ce style trop violemment volanté et pour finir, toujours quelques plumes mais de Paon cette fois et aux oreilles.
Et c’est tout.
C’est parfaitement assumable en journée et envisageable le soir, en jouant sur le côté habillé mais pas trop.
Avec le short en jean « home made« , ça le fait aussi, en y ajoutant la paire de Gladiators fatale qui nous emmène bien loin du romantisme ambiant de ce top à volants.
Bref, on finit par réussir à se projeter dans ces pièces apparemment si éloignées de son vrai moi stylistique en restant justement dans la simplicité.
Le fameux adage « less is more » est finalement une évidence dans ce type de cas faussement épineux.
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